La vision actuelle du transport est à l'image de l'administration de Montréal: fragmentée, écartelée, divisée. Les projets sont nombreux, mais n'aboutissent pas. Des intérêts divergents s'affrontent, mais on oublie trop souvent l'utilisateur, le citoyen.
Montréal a besoin d'une nouvelle vision de la mobilité: une mobilité globale, planifiée, intégrée et intelligente.
Mais cela ne se fera que si des changements interviennent aux échelons supérieurs. La gouvernance montréalaise des transports est fragmentée et trop d'acteurs sont impliqués dans les processus de planification et de décision: la Ville, la STM, l'AMT, la CMM... sans parler des 14 sociétés de transport sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, dont celles de Laval et de Longueuil.
Cette situation conduit à un manque de leadership qui a pour effet de ralentir et même compromettre des projets importants. Pensons seulement aux difficultés rencontrées par le projet de Service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Pie-IX, qui traîne en longueur depuis plusieurs années.
Après trois ans et demi de discussions et de planification, ce projet est encore loin d'être prêt à mettre en chantier.
La gouvernance des transports doit être simplifiée et l'intérêt de la Ville dans son ensemble doit primer sur les intérêts particuliers.
Au niveau métropolitain, nous proposons qu'une seule autorité centrale, sous la responsabilité des élus, s'occupe de la planification des transports et s'assure que les ressources disponibles soient dirigées vers les projets jugés prioritaires.
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