Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est un des dix-neuf arrondissements de la Ville de Montréal. Depuis les réorganisations municipales de 2002, il est composé de deux quartiers : Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce, deux anciennes villes annexées à la Ville de Montréal le 4 juin 1910.
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce est l’arrondissement le plus peuplé de Montréal avec ses 168 236 habitants (chiffres de 2008), dont plus de 100 000 dans le seul quartier Côte-des-Neiges. On y retrouve de nombreuses institutions comme des hôpitaux et des universités. C’est un arrondissement très multiculturel et près de 75 groupes ethniques y vivent. Il accueille également une très forte population étudiante grâce à ses nombreuses institutions du savoir, telle l’Université de Montréal.
La colonisation du territoire de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, situé sur les versants ouest et sud du mont Royal, remonte à l’époque de la Nouvelle-France.
Au départ, la Côte-des-Neiges a constitué un lieu de villégiature pour la bourgeoisie montréalaise. Les premiers habitants à s’y établir ont pratiqué la tannerie au cours des 18e et 19e siècles. C’est avec l’arrivée des premières institutions publiques et religieuses, à la fin du 19e siècle, que le quartier a connu sa première phase de développement urbain. L’établissement de l’Université de Montréal dans les années 1930 a accéléré cette expansion.
Pour sa part, Notre-Dame-de-Grâce a d’abord été un secteur agricole de l’île de Montréal, avant que n’arrive le tramway en 1908. Les habitants qui s’y sont installés étaient principalement anglophones. La principale phase d’expansion du quartier s’est déroulée des années 1910 aux années 1930.
L’oratoire Saint-Joseph a été inauguré en 1955. Il s’agit du lieu de pèlerinage dédié à saint Joseph le plus important au monde. L’autoroute Décarie a été ouverte aux automobilistes en 1966, à temps pour l’exposition universelle de 1967.
Le nom du quartier provient de la légende de Notre-Dame des Neiges, qui remonte à l’an 352, lorsqu’un aristocrate nommé Jean et sa femme eurent un songe communiqué par la Vierge Marie et leur demandant de construire une chapelle sur le site d’une miraculeuse bordée de neige. La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome fut construite par la suite, en fonction de ce songe.
Le district Notre-Dame-de-Grâce est nommé en l’honneur de la dévotion à Marie, Mère de la Grâce, établie dès le 13e siècle lors de la fondation de l’Ordre de la Merci par Pierre Nolasque et Raymond de Peñafort. Ce nom fait aussi référence au sanctuaire Notre-Dame-de-Grâces de Cotignac en France.