Histoire de Pointe-aux-Trembles
L’origine de Pointe-aux-Trembles date de 1674, lorsqu’une ancienne municipalité portait ce nom avant d’être annexée en 1982 par la Ville de Montréal.
Un des attraits de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles est, entre autres, Le Fort de la Pointe-aux-Trembles sur l’Île de Montréal. Ce monument historique fut construit en 1670 afin de défendre cette partie de l’île sur laquelle s'élevait le village de Ville-Marie. C’est au début des années 1660, que les religieux Sulpiciens colonisaient cette partie de l'île à l'extérieur de Ville-Marie en raison de la menace des Amérindiens Iroquois. En conséquent, un fort était édifié afin de défendre la colonisation de l'île de Montréal et de protéger les berges du fleuve Saint-Laurent.
À l'extrémité est du territoire, près du boulevard Gouin et de la rue Bureau, une plaque de bronze est aujourd’hui en place afin de commémorer la bataille historique où patriotes etiroquois se sont affrontés. Tout au long de la rue Notre-Dame, une série de lieux historiques sont identifiés et rappellent que Pointe-aux-Trembles fut, à une autre époque, au carrefour de l'histoire de la Nouvelle-France.
C’est dans la première moitié du XVIIIe siècle que Pointe-aux-Trembles pris son essor, grâce à la construction du Chemin du Roy, la grande route reliant Montréal à Québec. Ce dernier fut graduellement submergé par les eaux du fleuve et ainsi remplacé par un chemin tracé sur l’actuel emplacement de la rue Notre-Dame Est.
La municipalité de la paroisse de Pointe-aux-Trembles est créée en 1845. La seconde moitié du XIXe siècle voit la vocation rurale de Pointe-aux-Trembles s’estomper au profit de l’urbanisation. L’expansion du village provient alors essentiellement du développement des fonctions résidentielle, commerciale et institutionnelle. Le milieu du XXe siècle est caractérisé par un accroissement accéléré de la population. Les quartiers se développent graduellement et de nouveaux secteurs commerciaux s’implantent sur le boulevard Saint-Jean-Baptiste et le long de la rue Sherbrooke.
En raison de problèmes financiers, la ville de Pointe-aux-Trembles est annexée par la Ville de Montréal en1982. Depuis 2002 et les fusions municipales, Pointe-aux-Trembles est intégré à l'arrondissement de Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles. Cet arrondissement comporte de nombreux attraits historiques, dont le Parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, le Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles, la maison Beaudry et plusieurs autres sites patrimoniaux. Parmi ces attraits, le Moulin à vent de Pointe-aux-Trembles fut classé comme bien archéologique en 1982 par le ministère des Affaires culturelles du Québec et est, depuis 2009, ouvert au public.
Aujourd’hui, Pointe-aux-Trembles est en pleine expansion et ainsi de nombreuses personnes décident de venir s’établir à un endroit où la mise en valeur du patrimoine est privilégiée et où l’on tente de redonner un caractère villageois à un pôle historique montréalais.
Histoire de Rivière-des-Prairies
Jusqu'en 1671, il avait été impossible de songer à établir une paroisse du côté de la rivière des Prairies; les Iroquois pénétraient dans l'île de Montréal par cette rivière. Afin de mettre un terme aux incursions des Iroquois et de fortifier en même temps le bout de l'île de Montréal, M. Dollier de Casson, supérieur du séminaire, prêtre Sulpicien et Seigneur de l'île de Montréal, érigea deux fiefs en 1671. Il concéda des terres à un certain nombre de colons capables de se faire soldats au besoin, afin d'aider les deux possesseurs de fiefs : Phillippe de Carrion Dufresnoy et Paul de Maurel.
La première terre concédée le 5 février 1671 est celle de Jacques Molinier qui fut vendue le 5 juin 1675 à Jean Grou, époux de Anne-Marie Goguet, petite cousine de Marguerite-Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame. Cette terre porte le numéro I sur le terrier du séminaire de St-Sulpice; elle est traversée par le ruisseau Des roches qui, à cet endroit, prendra le nom de «Coulée Grou».
Jusqu'en 1689, son voisin sera Joseph-Charles Ailleboust des Muceaux, marié à Catherine Le Gardeur; il est juge civil et criminel de Montréal et gouverneur intérimaire de Montréal.
C'est sur la terre de Jean Grou qu'eût lieu la bataille du 2 juillet 1690, entre une petite troupe d'environ 25 hommes et une centaine d'Iroquois. Fait prisonnier, Jean Grou fut amené au village Onneyouts avec trois autres compagnons d'armes.
Un jour de février 1691, Anne-Marie Goguet reçoit une lettre du Père Millet missionnaire jésuite, prisonnier chez les Iroquois; il lui annonçait que son mari, Jean-Grou, avait été brûlé ainsi que ses compagnons. Anne-Marie Goguet devenue veuve reste avec sept enfants; elle se remarie le 26 octobre 1693 à Jacques Desnoyers dit Lajeunesse, soldat arrivé en 1683.
En 1925, Joseph La Jeunesse donne un terrain à la Commission des Lieux et Monuments Historiques du Canada. On y élève un cairn de pierres. Le 3 septembre 1939, un grand rassemblement nationaliste a lieu à la Coulée Grou et l'abbé Lionel Groulx, historien et descendant de Jean Grou rend un vibrant hommage à son aïeul et à tous les colons de la Nouvelle-France qui s'y sont battus.
On remplace le cairn en 1971 par un nouveau monument, sorte de stèle portant une plaque sur laquelle figure un nouveau texte intitulé : La Bataille de Rivière-des-Prairies. On retrouve encore plusieurs descendants de Jean Grou et de Anne-Marie Goguet ainsi que son deuxième époux Jacques Desnoyers dit Lajeunesse dans le quartier.
L'Église Saint-Joseph, le joyau du patrimoine de l'arrondissement
La très belle église Saint-Joseph, sise au 10050, boulevard Gouin Est, constitue, tant par sa beauté que par son importance historique, un lieu d'intérêt patrimonial important de l'arrondissement. C'est pour cette raison que l'équipe de la Division des parcs et installation de l'arrondissement a choisi un site à proximité de l'église, soit le parc Saint-Joseph, pour concevoir la première mosaïculture qui a représenté l'arrondissement au concours inter-arrondissement des Mosaïcultures internationales 2003.
L'église et son presbytère représentent parfaitement bien le noyau paroissial autour duquel était construit le village traditionnel. D'ailleurs, Rivière-des-Prairies figure parmi les villages de l'île de Montréal qui sont les plus anciens du territoire.
Construite entre 1875 et 1879, l'église est l'œuvre de Victor Bourgeau, architecte montréalais à qui l'on doit de nombreuses réalisations.
Source : Société d'histoire de Rivière-des-Prairies