ENJEU: GRANDE MÉTROPOLE

Montréal est la métropole du Québec. Elle se distingue par son rayonnement international, son environnement et ses infrastructures. C’est ce qui lui permet d’attirer des investissements étrangers sur son territoire ainsi que dans sa région métropolitaine. C’est son rôle de pôle économique qui conditionne sa structure sociale, économique, politique et culturelle.

Montréal est un lieu de création, d’impulsion et d’innovation: elle offre une gamme étendue de services de haut niveau, a des universités prestigieuses et des centres de recherche de renommée internationale. Elle peut accueillir des réunions importantes grâce à son centre de congrès et son réseau hôtelier. Montréal est aussi un centre culturel doté d’une grande bibliothèque, de musées et de salles de spectacles.

Mais pour bien jouer son rôle de métropole, Montréal doit avoir les moyens de sa mission.

Un problème de structure

Personne n'ose en parler, mais nous avons présentement deux «Montréal»: la ville centre d'un côté et les 19 arrondissements de l'autre. Certains de ces arrondissements se comportent souvent comme des villes à part entière, sans se soucier de la réalité des autres.

Les arrondissements sont une plus value pour Montréal et non des villes en plus. Montréal doit pouvoir parler d’une seule voix pour se faire entendre.

Les structures ne seront pas l’enjeu principal des présentes élections. Mais nous devrons nous y attarder après le 3 novembre.

Il faudra revoir le modèle de gouvernance et chercher le meilleur équilibre entre les arrondissements et la ville centrale, dont tous les Montréalais attendent qu'elle assume un leadership. Nous devons nous assurer que chaque citoyen puisse avoir des services de proximité de premier plan, quel que soit leur arrondissement.

Il faut cesser ce débat stérile de centralisation vs décentralisation et parler plutôt de cohérence: donner à nos élus, dans leur quartier respectif, la capacité financière et administrative de livrer la marchandise et de jouer pleinement leur rôle de représentant. Le but n’est pas d’infantiliser ou de tout contrôler, mais bien de responsabiliser.

Peu importe le modèle de gouvernance qui sera retenu, trois critères essentiels devront être présents:

- un arrimage entre les fonctions et responsabilités locales et métropolitaines;
- une revalorisation du rôle de conseiller comme représentant de son district auprès de l’administration municipale;
- un contact de qualité avec le citoyen afin qu’il ait toujours une porte où frapper lorsqu’il aura des questions ou des demandes.

Montréal au cœur de la région métropolitaine

Montréal fait partie d’une agglomération et d’une région métropolitaine. Le maire de Montréal est d’office le président du Conseil d’agglomération de Montréal, qui comprend les 15 autres villes situées sur le territoire de l’Île-de-Montréal. Il est aussi le président de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La ville a donc un important rôle à jouer. Malheureusement, ce rôle a été délaissé ces dernières années, ce qui a diminué son pouvoir d’influence auprès des gouvernements supérieurs.

Montréal doit reprendre le leadership de ces deux instances et tisser des liens solides avec les banlieues pour revendiquer auprès des gouvernements de Québec et d’Ottawa les investissements nécessaires à son maintien comme métropole de classe mondiale.

Par exemple, des investissements importants seront nécessaires pour maintenir et développer les infrastructures de transport indispensables au développement de la région au cours des années à venir.

Nous devons donc nous montrer solidaires des besoins de la grande région de Montréal. C’est pourquoi nous appuyons sans réserve le projet de construction d’un système léger sur rails (SLR) sur le pont qui remplacera le pont Champlain. Lorsque le SLR entrera en fonction, cela éliminera plus de 1000 autobus par jour dans le centre-ville de Montréal.

Montréal se doit de jouer pleinement son rôle au sein de Conseil d’agglomération ainsi qu’au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal. Ensemble, avec les municipalités des couronnes nord et sud, nous devons nous assurer que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) puisse atteindre son plein potentiel.

Et nous devrons parler d’une seule voix lorsque nous adresserons nos demandes auprès des gouvernements de Québec et d’Ottawa.

Montréal doit jouer pleinement son rôle de leadership au Conseil d’agglomération et à la Communauté métropolitaine de Montréal, en plus de développer des liens solides avec ses partenaires municipaux au sein de ces deux organismes.